Voci
le vocabulaire que je propose pour décrire le TERRAIN:
HORS
PISTE = Aucun sentier, aucune balise.
SENTIER
ou TRACÉ MÉCANIQUE = Piste travaillée mécaniquement.
PISTE
ou SENTIER DAMÉE = Il n'y a pas de tracé mais le travail mécanique pour
simplement taper la piste.
TRACÉ
SIMPLE = Tracé mécanique une seule voie, souvent au moyen d'une motoneige.
TRACÉ
DOUBLE = Tracé mécanique deux voies, souvent au moyen d'un BR100.
PISTE
RUSTIQUE = Sentier balisé tracé par les skieurs eux-mêmes.
PISTE
SEMI-RUSTIQUE = Piste damée ou tracée simple, mais pas assez souvent pour
qualifier ça de tracé mécanique de sorte que le tracé devient brouillon.
Il
existe aussi des pistes damées au BR400. On devrait les appeler les pistes
"plattes"… :-)
Maintenant
pour décrire la DISCIPLINE, personnellement je n'ai pas encore résolu
ce problème propre à notre époque à laquelle les sports se morcèlent,
se spécialisent.
SKI
DE FOND: Ski sur toutes pistes confondues.
J'ai
tendance à abréger à SKI MÉCANIQUE pour désigner le ski de fond en
sentiers tracés mécaniquement. Mais on parle plutôt de SKI CLASSIQUE et
PAS DE PATINEUR (selon CANSI).
SKI
HORS PISTE: Pas de sentier, pas de balise. D'autre part, la désignation
"ski hors piste" porte à confusion. Dans les années '70, le ski
hors-piste était le ski HORS piste, qu'on pratiquait avec des skis plus
large pour ouvrir en forêt, pas de balise. Le ski "de randonnée"
(selon Gilles Parent), était pratiqué en sentiers balisés non travaillés
mécaniquement. On pouvait trouver des sentiers mécaniques à la Montagne
Coupée et à quelques autres endroits, souvent pour les besoins de la compétition
de ski de fond. Dans les années '80, les centre de ski de fond aux tracés
mécaniques se sont mis à pulluler, avec des skis étroits et de nouvelles
fixations. Ceci annonçait le déclin du réseau des Laurentides à partir
du milieu des années '80. Au milieu des années '90, on assiste à un
nouvel engoument pour le ski "backcountry", et l'apparition de
nouveaux équipements dits hybrides. Les vendeurs d'équipement n'ont rien
trouvé d'autre que "hors piste" pour traduire
"backcountry", par opposition au ski sur pistes mécaniques qu'ils
connaissaient mieux. De sorte qu'ils ont créé une confusion, d'abord en
mettant dans le même pot, le hors piste et le ski en sentiers balisés non
mécaniques, puis en détournant "hors piste" de sa véritable
signification.
La
dénomination ski "nordique" est souvent utilisée, mais CANSI
(Can. Ass. of Nordic Ski Instructors) l'emploie à désigner toutes les
disciplines de ski où le talon lève, permettant l'accès à tout terrain.
Ceci inclu le télémark, le ski en sentiers mécaniques, le skate, le hors
piste, et même le saut à ski.
J'emploi
souvent SKI RUSTIQUE pour désigner le ski en sentiers rustiques, mais si on
conçoit aisément qu'un sentier puisse être rustique, la technique de ski
dans ces sentiers accidentés est loin d'être rustique. Puis le terme
anglais "rustic", qui pourrait en découler est un peu péjoratif.
Le terme "Ski de randonnée" tel que le défendait Gilles Parent,
ne décrit pas le type de tracé qui fait la particularité de la discipline
et la particularité du réseau des Laurentides.
Je cherche encore le terme approprié mais je refuse d'entretenir la
confusion que les vendeurs ont introduit avec le mauvais usage du vocable
"hors piste".